UGB : et si nous arrêtions un peu de DEBATTRE pour DIALOGUER ! (Par Abdou Khadre Sano)

UGB : et si nous arrêtions un peu de DEBATTRE pour DIALOGUER ! (Par Abdou Khadre Sano)

Etudes

Pourquoi ne pouvons-nous pas nous entendre ?

J'ai cru, depuis les fâcheux et tristes événements du mardi 15 mai 2018, que nous serions ensemble pour faire de notre institution un havre avec moins de tension. J'ai cru que les empoignades étaient derrière nous, au moins, pour quelques années, le temps de retrouver notre lustre d'antan. J'ai cru, en effet, que nous étions capables de bâtir une véritable communauté où nos problèmes trouveraient des solutions autour d'une table de dialogue.

"Tu es, parfois, d'une naïveté déconcertante, me taquine souvent une amie. Là où les égos s'entrechoquent, me disait-elle, la lumière y jaillit difficilement". Elle a raison! Nos universités sont devenues des arènes et des rings à cause de notre intolérance et de nos égos.

Il est vrai qu'à chaque fois que l'ego, individuel ou collectif, est mis en avant dans les recherches de solutions, l'échec devient le résultat le plus probant.
Nous souhaitons tous un climat social apaisé, mais nous sommes incapables de résoudre nos communes difficultés à cause des attitudes parfois condescendantes des uns envers les autres.

Oui, l'Université est le lieu par excellence des débats. Mais souvent, du reste fréquemment, le débat fait souvent appelle à l’égo, à la passion, à la confrontation, à la fierté, à l'orgueil, aux empoignades, aux combats voire aux chocs qui, facilement, rendent le climat tendu et électrique.

Voilà pourquoi, je preconise le dialogue qui, contrairement au débat, nous invite à l’humilité, à l'ouverture et au respect favorables à des solutions adaptées dans un environnement apaisé. Dans le dialogue, disait Jean-Claude Boyer « il faut du courage, de la souplesse et du respect. Courage pour soutenir, sans hargne ni passion, une idée ; souplesse pour ne pas rejeter, d'un revers de main, un point de vue juste; et respect, en se disant qu'on tire toujours bénéfice de l'autre. Au besoin, y apporter des nuances. L'essentiel est l'ouverture qui indique que l'on soit prêt à accepter un éclairage, à recevoir une lumière ».

Il est temps, Wa UGB, que nous arrêtions de débattre afin d’entamer un véritable dialogue et ce pour le bien de notre institution.
Pour ce faire, il nous faut accepter de mettre de côté nos égos, enterrer nos vieilles querelles et colères, pardonner les offenses et les abus, sans les oublier et dialoguer pour avancer.

Voilà pourquoi, je prie HUMBLEMENT les membres de l’Assemblée de l’Université de bien vouloir reconnaitre la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (CESL) afin d'en faire un partenaire privilégié. La CESL, eu égard aux événements du mercredi 10 avril 2019, relatifs aux eaux usées versées au cabinet du Recteur, a, me semble-t-il, déjà lourdement payé sa « faute ». Les étudiants ont accepté, sans broncher, les sanctions infligées par la Commission de discipline à quatre des leurs, exclus définitivement. Continuer à ignorer la CESL qui reste, aux yeux des étudiants, la seule structure légitime et légale pour parler à leur nom, me semble contreproductif. « Méer day jex, xulo day jex, xehh itam ».

A la CESL, je prie de bien vouloir comprendre l'urgence de l'heure et la spécificité du contexte actuel afin d'agir en conséquence. Je ne doute point du sens de responsabilités de ce collège dont je connais personnellement les membres.

Je reste convaincu qu'un dialogue pour davantage rassurer les représentants d'étudiants décanterait au plus vite cette situation.

Le temps ne nous appartient pas...

 

Par Abdou Khadre Sano, UGB

 

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